L'Aigle de Nice : Mohamed Azzoug, vous venez de remporter le Prix de l'Artiste Etranger du 25ème Grand Prix de l'Aigle de Nice avec votre peinture, « Targui », ce dont nous vous félicitons très chaleureusement. Pouvez-vous vous présenter ?
Mohamed Azzoug : Je suis artiste-peintre, designer, décorateur, graphiste, sculpteur et céramiste. Né le 5 décembre 1973 à Alger. Je suis diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger, membre de l’UNAC, Union Nationale des Arts Culturels, membre de l’ONDA, Office National des Droits d’auteurs et des Droits voisins.
L'Aigle de Nice : Quel est votre parcours artistique ?
Mohamed Azzoug : J’ai fait des études artistiques, et suis diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-arts d’Alger. Dès l’âge de 4ans, je me sentais différent des autres, j’avais une certaine sensibilité, une vision différente des choses, j’avais mon monde à moi, un monde où je pouvais me réfugier, un cocon pour la méditation.
J’ai également participé à plusieurs expositions nationales et internationales :
2014 Fondation SYRO D’ARTS, sélectionné pour l’exposition Internationale, galerie Plein Ciel LautenbachZell, France
2013 Prix de l'Artiste Etranger au Grand Prix International de l'Aigle de Nice, France
2013 Le colloque international sur l’Emir Abdelkader et le droit humanitaire international.
2013 Le grand événement Art Plastique dans l'Orne à l’Atelier Balias-Château de Serans, France
2012 50e anniversaire de l’indépendance Hotel Hilton à Prague, en République Tchèque
2012 Théâtre DivadloPodPalmovka à Prague, République tchèque
2010 Ambassade de France à Alger
2009 Ambassade de France à Alger
2008 Conception et réalisation du Trophée littéraire, Salon international du livre d’Alger.
2007 Bicentenaire de L'Emir Abdelkader, Centre Culturel Algérien à Paris.
2006 Envoûtant voyage, Centre Culturel Algérien à Paris.
2005 Conception de l’Arche du 10 ème SILA "Salon international du livre d’Alger".
2003 Galerie Mohamed Racim, Alger.
2002 Hommage à Etienne Dinet, musée Etienne Dinet, Bou Saâda.
2002 40eme anniversaire des arts plastiques, Palais de la cultured’Alger.
1996 Ecole supérieure des beaux-Arts d'Alger.
1995 Ecole supérieure des beaux-Arts d'Alger.
1994 Hommage à Asselah Ahmed et Rabah, Ecole supérieure des beaux-Arts d'Alger.
L'Aigle de Nice: Avez-vous des thèmes de prédilection dans vos œuvres ?
Mohamed Azzoug : Mes thèmes favoris c'est principalement le patrimoine, mais aussi la société dans laquelle je vis et je partage mes émotions.
Mes œuvres reflètent ce que j'ai de plus profond en moi, des portraits de femmes et d'hommes de différentes régions de l'Algérie. Ce n'est pas que des visages, mais des expressions de leur vécu, de leur courage, de leurs émotions, de leur vie. Le travail artistique est lié incontestablement à la technique, c'est avec l'apprentissage et le travail régulier que j'ai pu arriver à développer mon style, grâce à une recherche approfondie et à un mélange de techniques. Après plusieurs années de pratique incessante, j'ai réussi à combiner crayon et aquarelle, avec du henné. Je trouve que ça se marie avec la thématique de mes sujets qui donne une vision certaine de ce que je suis en tant qu'artiste, mais en tant qu'être humain doté d'une grande sensibilité.
L'Aigle de Nice : Vous vivez en Algérie. Comment avez vous connu le Grand Prix de l'Aigle de Nice ?
Mohamed Azzoug : C’est par le biais d’Internet, en faisant des recherches. Charles Baudelaire a dit :« L'inspiration vient toujours, quand l'homme le veut, mais elle ne s'en va pas toujours quand il le veut. » Je pense que tout ce qui touche de près ou de loin à l’histoire et à la culture algériennes, au problème de la société m’intéresse. Et si je puis me permettre : «C'est dans les rêves que loge l'inspiration, la graine des chefs-d'œuvre de l'humanité. »
L'Aigle de Nice : En dehors de la fierté d'avoir été choisi comme meilleur artiste international Etranger par le jury de l'Aigle de Nice, que ce Prix vous apporte-t-il ?
Mohamed Azzoug : J’ai en effet pris part au Grand concours International d’Arts Plastiques « 25e Aigle de Nice International », qui a eu lieu dans la ville de Nice le 22 novembre dernier, où j’ai été récompensé par le Prix de l'Artiste étranger 2013 et qui a connu la participation de plus d’une centaine d’artistes provenant de diverses régions du monde. C’est une ville célèbre depuis longtemps pour son amour des arts plastiques, de grands artistes dans ce domaine à l'instar de César et Bernar Venet y ont vécu. C’est une expérience très enrichissante qui m’a donné encore plus confiance en moi et qui m’a ouvert la voie vers une destination nommée optimisme. Être artiste c’est être optimiste, et être optimiste c’est être vivant. Voltaire a dit : «Qu'est-ce qu'optimisme ? [...] c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal.» Mes messages sont pleins d’optimisme, des messages de vie et de volonté à surmonter les épreuves en ayant toujours la foi en le divin.
L'Aigle de Nice :Avez-vous remporté d'autres prix dans votre pays ou à l'étranger ?
Mohamed Azzoug : J’ai eu l’occasion de participer à de nombreuses expositions internationales, mon objectif est de véhiculer l’art dans le monde. Avoir de l’expérience c’est braver la vie avec toutes ses décadences.
L'Aigle de Nice :Quels sont vos projets ?
Mohamed Azzoug : Vingt ans déjà ! Je me sens toujours comme un débutant assoiffé de connaissance. Mon ambition, c’est de représenter mon pays l’Algérie au plus haut niveau dans des manifestations culturelles, artistiques Internationales comme celle du Grand Evénement International d’arts plastiques dans l’Orne, atelier Baliaschâteau de Serans, Normandie (France). Théâtre DivadloPodPalmovkou, Prague pour le 50e anniversaire de l’Indépendance et au Grand Prix International d’arts plastiques de Nice où j’ai reçu le Prix du Meilleur Artiste International Etranger 2013. La peinture et la sculpture, comme la littérature, la musique, le théâtre et le cinéma sont un moyen d’expression, c’est un langage et outil de communication.
«L’acte de peindre (et de dessiner) exige une telle obéissance qu’il devient hypnose, qu’il nous arrache de notre personne au point que le temps et le monde qui nous entoure n’existent plus. » Jean Cocteau.
Je profite de l’occasion de remercier tous ceux et celles qui ont fait de l’Aigle de Nice International, une association culturelle qui représente l’art comme un aigle majestueux qui voyage d’un continent à un autre.